Agronomie
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Budget phytosanitaire : 5 erreurs courantes qui plombent la rentabilité

Introduction

Dans un contexte de pression réglementaire et de hausse des coûts, optimiser son budget phytosanitaire est devenu un enjeu majeur pour les exploitations agricoles. Pourtant, de nombreuses erreurs de gestion persistent et entraînent des surcoûts évitables. Mieux comprendre les dérives les plus fréquentes permet de réduire jusqu’à 25 % des dépenses annuelles, tout en améliorant l’efficacité des traitements et la rentabilité globale.

1. Considérer les phytos comme une dépense ponctuelle

Près de 67 % des agriculteurs considèrent encore les produits phytosanitaires comme une charge ponctuelle. Cette approche entraine des choix dictés par le prix et non par la performance. Pourtant, une analyse coûts/bénéfices prenant en compte l’efficacité, la durée d’action, les risques et les rendements permettrait de rationaliser les achats et d’optimiser les dépenses.

2. Ne pas évaluer précisément les besoins

Un agriculteur sur deux applique des phytos sans analyse précise des besoins. Ce manque d’évaluation entraine des surdosages ou des traitements inadaptés, générant jusqu’à 20 % de gaspillage dans le budget annuel. Les erreurs de dosage peuvent réduire l’efficacité des produits de 10 à 30 % selon les cultures. Un diagnostic rigoureux et l’utilisation d’outils d’aide à la décision sont essentiels.

3. Négliger le budget prévisionnel

60 % des exploitations n’établissent aucun budget phyto prévisionnel. En conséquence, elles subissent des dépassements de 15 à 25 %, surtout en cas de forte pression parasitaire ou d’aléas climatiques. Le budget prévisionnel permet non seulement d’anticiper les besoins, mais aussi de planifier les achats groupés et de négocier les prix.

4. Ignorer la variabilité des coûts

Les dépenses phytosanitaires varient fortement selon les régions, cultures et profils d’exploitation. En grandes cultures, on passe de 70 €/ha à plus de 200 €/ha. Prendre pour référence un budget moyen sans l’adapter à son contexte spécifique entraine une sous- ou une sur-budgétisation et une perte de compétitivité.

5. Mal gérer la pulvérisation

40 % des exploitants commettent des erreurs de réglage ou de technique lors de la pulvérisation : buses non conformes, vitesse excessive, volume mal adapté. Cela entraîne jusqu’à 25 % de produit perdu et une baisse d’efficacité. Peu d’agriculteurs contrôlent réellement la qualité de pulvérisation (papier sensible, contrôle régulier), alors que ces simples vérifications pourraient générer d’importantes économies.

Conclusion : un pilotage rigoureux pour une rentabilité accrue

Jusqu’à 25 % du budget phyto peut être optimisé en évitant ces cinq erreurs. Un pilotage précis, adapté au contexte, associé à une maitrise technique et à un suivi budgétaire dynamique, permet non seulement de réduire les coûts, mais aussi d’améliorer l’efficacité globale de la protection des cultures.

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