Gestion
8
min

Gestion durable des maladies et ravageurs en agriculture

La gestion durable des maladies et des ravageurs représente un enjeu central pour l’agriculture moderne. Alors que la dépendance aux pesticides chimiques est de plus en plus remise en question pour des raisons environnementales, sanitaires et économiques, de nouvelles approches se développent afin de préserver la productivité des exploitations tout en réduisant l’impact sur les écosystèmes. La lutte intégrée contre les ravageurs, ou LIR, est aujourd’hui la méthode de référence. Elle repose sur une combinaison de techniques agronomiques, biologiques et technologiques visant à maintenir les populations de nuisibles en dessous des seuils de nuisibilité économique, plutôt que de chercher leur éradication totale.

La prévention agronomique constitue un premier levier incontournable. La rotation des cultures brise les cycles des maladies et des mauvaises herbes, réduisant ainsi leur pression sur les parcelles. Le choix de variétés résistantes ou tolérantes, comme certaines vignes insensibles au mildiou ou à l’oïdium, limite le recours aux traitements chimiques. Des pratiques simples telles que l’enfouissement des résidus, le broyage, ou encore l’adaptation des dates de semis contribuent à réduire l’inoculum pathogène et à perturber les cycles des bioagresseurs. Une fertilisation raisonnée permet d’éviter les excès d’azote qui créent des conditions favorables au développement des champignons.

La lutte biologique est une autre approche essentielle. Elle consiste à utiliser des organismes vivants ou des médiateurs naturels pour réguler les populations de ravageurs. Les insectes auxiliaires, comme les coccinelles, les chrysopes ou certaines guêpes parasites, constituent des alliés précieux dans la lutte contre les pucerons et autres nuisibles. L’introduction de micro-organismes bénéfiques, comme la bactérie Bacillus thuringiensis contre les chenilles, ou encore l’utilisation de nématodes bénéfiques, renforce la protection naturelle des cultures. L’emploi de phéromones, qui perturbent la reproduction des ravageurs, illustre également l’efficacité des solutions de biocontrôle.

Pour être efficace, cette démarche doit s’appuyer sur une surveillance régulière des parcelles. Le dépistage précoce des foyers de maladies ou d’infestations permet une intervention rapide, ciblée et limitée, évitant ainsi des traitements généralisés. L’agriculture de précision apporte une dimension nouvelle à cette stratégie grâce aux capteurs, drones et outils numériques qui identifient les zones à risque et permettent une application localisée des produits. Ce ciblage réduit les quantités utilisées et limite l’impact environnemental.

Enfin, l’agroécologie apporte une vision globale et de long terme en renforçant la résilience des agroécosystèmes. La diversification des cultures, la préservation de la biodiversité et l’amélioration de la santé des sols créent un environnement plus équilibré où les régulations naturelles limitent les proliférations de bioagresseurs.

La France s’inscrit dans cette dynamique avec le plan Écophyto 2030, qui fixe un objectif de réduction de 50 % de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques. Le développement du biocontrôle et le respect de la réglementation, notamment la détention du Certiphyto et le contrôle du matériel d’application, sont des conditions indispensables pour réussir cette transition vers une agriculture durable et moins dépendante des intrants chimiques.

TerraGrow, un allié pour une protection durable des cultures

Dans cette évolution vers une gestion raisonnée et durable des bioagresseurs, TerraGrow accompagne les exploitants en proposant des solutions concrètes. La plateforme met à disposition des outils d’aide à la décision pour anticiper les risques, identifier les alternatives disponibles et optimiser leur mise en œuvre. Elle facilite également l’accès aux techniques de biocontrôle et aux retours d’expérience des agriculteurs qui les ont intégrées avec succès. En favorisant l’innovation et le partage des connaissances, TerraGrow permet aux producteurs de réduire leur dépendance aux pesticides tout en sécurisant leurs rendements et en valorisant la qualité de leurs productions.