Moisson sous-traitée ou internalisée : comment faire le bon choix en 2025 ?
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Introduction
En 2025, la question de savoir s’il faut sous-traiter ou internaliser la moisson est plus stratégique que jamais. Entre coûts d’équipement, prix du carburant, rendements en baisse et prix de vente sous pression, chaque détail compte pour la rentabilité d’une exploitation. Cet article propose une analyse détaillée, chiffrée et mise à jour pour aider les agriculteurs à faire le meilleur choix pour leur moisson.
Tarifs et coûts comparés
Sous-traiter la moisson à une ETA coûte en moyenne entre 70 et 85 €/ha pour le blé, et environ 130 €/ha pour le maïs. Internaliser revient entre 98 et 115 €/ha selon les charges (amortissement, carburant, entretien, main-d’œuvre). Ces chiffres varient selon la région, le type de culture, et le matériel utilisé.
Avantages et inconvénients comparés
Sous-traitance (ETA)
Avantages : faible investissement, pas de frais de maintenance ni d’assurance, souplesse financière, adaptabilité aux pics de travail.
Inconvénients : dépendance aux prestataires, risque de délais, qualité et réactivité variables, coûts unitaires plus élevés sur grandes surfaces.
Internalisation
Avantages : maîtrise totale du calendrier et de la qualité, amortissement long terme, valorisation du savoir-faire, flexibilité organisationnelle.
Inconvénients : investissement initial très élevé (150 000 à 400 000 €), charges fixes, dépendance à un bon taux d’utilisation, risque de panne.
Seuils de rentabilité et mutualisation
Internaliser devient compétitif à partir de 120 à 150 ha moissonnés par an. En-dessous de ce seuil, la sous-traitance reste généralement plus avantageuse. La CUMA constitue un bon compromis, permettant de réduire le coût à 86 €/ha tout en partageant les risques et les investissements.
Contexte 2024-2025
Les coûts des chantiers de moisson sont en hausse, portés par l’inflation du matériel, du carburant, et la complexité des assolements. La baisse des rendements (-19 % dans certaines régions) et la stagnation des prix de vente renforcent l’importance de la maîtrise des charges.
Budget, amortissement et valeur résiduelle
Acheter une moissonneuse neuve implique de mobiliser 150 000 à 400 000 €. Son amortissement sur plusieurs années permet de réduire le coût unitaire, à condition d’un taux d’utilisation suffisant. Une fois amortie, la moissonneuse conserve une valeur résiduelle pouvant financer son remplacement ou renforcer la trésorerie.
Organisation à prévoir en cas d’internalisation
Pour internaliser efficacement, il faut anticiper :
- La gestion des équipes et la formation.
- L’entretien, le stockage et la maintenance du matériel.
- La planification des chantiers et la gestion des aléas climatiques.
Conclusion
En 2025, le choix entre sous-traitance et internalisation repose sur des critères à la fois économiques, organisationnels et stratégiques. Pour les exploitations de moins de 100 ha, la sous-traitance reste souvent le meilleur choix. Pour celles qui moissonnent plus de 120-150 ha/an, l’internalisation, surtout en CUMA, peut s’avérer plus rentable et plus flexible à long terme.
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